Ambassade des E.-U. en RDC – Article d’opinion sur la Journée mondiale de lutte contre la malaria

En finir pour de bon avec le paludisme: Un investissement judicieux–

Les progrès accomplis à l’échelle mondiale dans la lutte contre la malaria depuis l’an 2000 sont vraiment historiques, et le gouvernement des Etats-Unis a joué un rôle clé dans cette réussite. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que plus de 6,8 millions de décès dus au paludisme ont été évités dans le monde entier entre 2001 et 2015, principalement parmi les enfants de moins de cinq ans en Afrique sub-Saharienne.

La mortalité parmi les enfants de moins de cinq ans s’est réduite de 30 pourcent en RDC, conséquence directe de l’investissement et des actions collectives du gouvernement congolais, des bailleurs de fonds tels que le gouvernement des Etats-Unis, des communautés et des partenaires.

Alors que nous célébrons la Journée mondiale de lutte contre la malaria le 25 avril, nous nous réjouissions de ce succès. En tant que bailleur de fonds principal en matière de santé mondiale et bailleur principal bilatéral en RDC, les Etats-Unis se sont engagés fermement à travailler avec nos partenaires pour intensifier les efforts visant à en finir pour de bon avec la malaria.

Le gouvernement des Etats-Unis est inébranlable dans son engagement de mettre un terme au fléau de la malaria, notamment depuis le lancement de l’Initiative présidentielle des Etats-Unis contre le paludisme (PMI) en 2005. Cette Initiative fonctionne dans 19 des pays les plus affectés en Afrique sub-saharienne, y compris la RDC, ainsi que deux pays et un programme régional en Asie du Sud-Est et dans d’autres pays. L’Initiative est dirigée par l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et est mise en œuvre conjointement avec les Centres pour la prévention et le contrôle des maladies (CDC).

Grâce au soutien du PMI, des centaines de millions de personnes ont bénéficié des mesures protectives contre la malaria, et des centaines de millions d’autres ont reçu un diagnostic de malaria et un traitement antipaludéen. Le PMI travaille avec les ministères de la santé, les programmes nationaux de lutte contre le paludisme, les partenaires et les communautés pour faire en sorte que les moustiquaires imprégnées soient livrées aux ménages, que les femmes enceintes et leurs nouveau-nés soient protégés du paludisme, que chaque cas suspect soit diagnostiqué et que les cas confirmés soient traités promptement

À ce jour, le PMI a donné à la RDC et aux autres pays plus de 227 millions de moustiquaires imprégnées de longue durée, 306 millions de tests de diagnostic rapide, 421 millions de doses de médicaments hautement efficaces et 65 millions de traitements à base de sulfadoxine-pyrimethamine afin de prévenir les infections de paludisme en période de grossesse, outre la formation de milliers de personnes en prise en charge des cas, en traitement préventif pour les femmes enceintes et en opérations pour la pulvérisation intra domiciliaire.

Le PMI fournit un appui pour le renforcement des capacités pour la prise en charge des cas, la gestion des achats et de l’approvisionnement, le suivi-évaluation et la gestion intégrée des vecteurs. En outre, le PMI renforce les capacités du personnel de santé dans le domaine de l’épidémiologie.

Le PMI met à profit les investissements des autres partenaires afin d’améliorer et d’accroître les services liés au paludisme, y compris les subventions du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et la malaria et celles du Département pour le développement international du Royaume Uni et des autres contributeurs.

Près de la moitié de la population mondiale vit dans des régions où les gens risquent d’attraper la malaria à cause des piqûres de moustiques infectés. L’Afrique sub-saharienne porte en grande partie et de manière disproportionnée le fardeau mondial de la malaria. En 2015, cette région a regroupé 90 pourcent des cas de malaria et 92 pourcent des décès liés au paludisme.

Dans le monde entier, un enfant meurt de cette maladie toutes les deux minutes. Cette année, le paludisme tuera plus de 400 000 personnes, dont la vaste majorité sera composée d’enfants vivant en Afrique sub-saharienne.

Le contrôle de la malaria est essentiel pour améliorer la survie des enfants et la santé maternelle et contribue de manière importante à l’éradication de l’extrême pauvreté et l’amélioration des résultats scolaires. Beaucoup d’enfants et d’adultes sont infectés par la malaria plusieurs fois par an. En Afrique sub-saharienne, la malaria aggrave davantage la pauvreté et intensifie l’insécurité alimentaire en ravissant les agriculteurs à leurs champs et forçant les enfants à manquer l’école. La réduction du paludisme a pour conséquence la diminution du nombre d’absences à l’école et au travail et accroit, par conséquent, la productivité des communautés. Les experts estiment que chaque dollar investi pour réduire la malaria à l’échelle mondiale permet d’économiser 40$ et que ce rendement s’élève à 60$ pour chaque dollar investi en Afrique sub-Saharienne.

Le Rapport Mondial sur la Malaria de 2016 réaffirme le besoin urgent d’atteindre toutes les personnes risquant de contracter la maladie à l’aide d’outils de prévention efficaces pouvant sauver des vies et de diagnostics et de traitements efficaces. Que les pays concernés soient encore en train d’intensifier les interventions de base de contrôle de la malaria ou qu’ils soient largement parvenus à prendre de l’envergure, la nécessité de soutenir et mettre à profit les réalisations supérieures doit être au centre des efforts du PMI dans les années à venir. Détourner notre attention provoquerait une résurgence de la morbidité et de la mortalité liées au paludisme et pourrait remettre en cause les progrès extraordinaires réalisés à ce jour et les investissements importants consentis jusqu’ici.

J’aimerais saluer mes collègues et mes homologues en RDC qui travaillent inlassablement chaque jour dans les communautés sur toute l’étendue du pays. Vous rendez possible notre rêve de mettre fin à la malaria. Mais nous ne pouvons pas accomplir cela seuls. Les ressources des bailleurs de fonds seules ne suffisent pas pour atteindre nos buts. Nous avons besoin d’approches innovatrices en matière de financement et de l’engagement accru du secteur privé. J’appelle tous nos partenaires, les entreprises et les communautés à conjuguer nos efforts en vue de mettre un terme au paludisme en RDC et dans le monde entier, une fois pour toutes.

Vaincre des maladies telles que la malaria est la chose correcte à faire. C’est aussi la chose la plus intelligente à faire.

Ambassadeur Robert E. Whitehead
Chargé d’Affaires a.i. en République démocratique du Congo