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Le délai très court d’entrée en vigueur de l’Accord de Paris souligne la large reconnaissance de l’urgence de la situation. Il témoigne de la détermination de tous les États, grands et petits, riches et pauvres, à agir sur les impératifs moraux, sociaux et économiques pour lutter contre les dangereux effets du changement climatique. Les plus gros pollueurs du monde se sont efforcés ensemble de surmonter les clivages qui ont empêché les précédentes tentatives d’aboutir, et ils mènent désormais les efforts de concert. Si nous avons pu passer les seuils requis si rapidement, c’est parce que les plus importants émetteurs de la planète, notamment les États-Unis, la Chine, l’Inde ainsi qu’un certain nombre d’États membres de l’UE, ont reconnu le besoin de prolonger l’élan de Paris en se rassemblant pour mettre en vigueur cet accord le plus tôt possible.
Notre engagement commun permettra d’amplifier le signal envoyé par l’Accord de Paris aux marchés mondiaux pour indiquer notre transition vers une économie verte, aux États-Unis comme dans le monde entier, avec une volonté sans précédent. Pour prospérer, les marchés et l’économie ont besoin de certitude. Puisqu’ils sont assurés de l’entrée en vigueur de l’Accord, les marchés ont plus tendance à croire que la transition vers un avenir avec moins d’émissions de carbone est non seulement en marche, mais qu’elle s’accélère également, stimulant un cercle vertueux d’innovations et d’investissements.
Toutefois, il reste encore beaucoup à faire pour atteindre cet objectif, et nous ne pouvons en aucun cas nous reposer sur nos lauriers. Mais si nous continuons de nous concentrer ensemble sur des progrès réguliers, ce mois pourrait marquer l’histoire de la lutte contre le réchauffement planétaire d’une pierre blanche. Outre l’entrée en vigueur très proche de l’Accord de Paris, l’assemblée de l’Organisation de l’aviation civile internationale étudiera cette semaine l’adoption d’un instrument de mesure basé sur les marchés et commun à toute l’industrie, dans le but de lancer l’aviation internationale sur la voie d’un développement durable et à empreinte carbone neutre. Et dans moins d’une semaine, les parties au Protocole de Montréal se réuniront afin d’adopter un amendement visant la réduction de l’utilisation des hydrofluorocarbures, ce qui pourrait éviter une augmentation de 0,5 degré du climat de la planète d’ici à la fin du siècle. Obtenir des résultats ambitieux dans le cadre de ces deux négociations essentielles aiderait le monde à atteindre les objectifs fixés dans l’Accord de Paris et à empêcher ainsi les pires effets du changement climatique.