Nous sommes profondément préoccupés par les restrictions à la liberté de réunion imposées par le gouvernement de la RDC et les autorités locales. Nous regrettons particulièrement l’arrestation le 22 octobre de nombreux membres de l’opposition à Lubumbashi et appuyons l’appel de la MONUSCO à leur libération.
L’interdiction de réunions publiques, la perturbation d’activités politiques pacifiques et les arrestations arbitraires sont incompatibles avec les normes démocratiques, en particulier la liberté de réunion et d’expression, que garantit la Constitution congolaise.
Pour que des élections pacifiques et crédibles puissent se tenir en conformité avec l’Accord de la Saint Sylvestre, tous les dirigeants politiques et membres de la société civile doivent être libres de tenir des réunions publiques. Il est de la responsabilité des autorités de créer les conditions permettant de tenir ces réunions dans la paix et la sécurité. Les citoyens congolais doivent se sentir libres d’y participer sans crainte de violences, d’arrestations arbitraires ou de représailles.
Nous appelons donc le gouvernement et les forces de sécurité à veiller à ce que les activités pacifiques de la société civile ou de l’opposition puissent se dérouler sans perturbation. Les chefs des partis d’opposition ont également la responsabilité de s’assurer que leurs activités et leurs partisans respectent les normes démocratiques et l’état de droit.