Point de presse numérique sur le partenariat États-Unis-Union européenne pour accélérer le développement du corridor de Lobito

Département d’État des États-Unis
Centre médiatique régional pour l’Afrique
Le 13 septembre 2023

MODÉRATEUR : Bonne après-midi tout le monde. Je m’excuse pour le retard. Nous avons eu quelques problèmes techniques, mais nous voulons en tout cas que cet échange soit très fructueux. Nous accueillons donc aujourd’hui la coordonnatrice spéciale par intérim du Partenariat pour l’investissement dans les infrastructures mondiales, Helaina Matza. Elle nous parlera des investissements américains dans le corridor de Lobito pour accélérer le développement des infrastructures critiques en Afrique subsaharienne et réaliser l’énorme potentiel de cette région.

Je pense que beaucoup d’entre vous ont déjà participé à des points presse sur cette plateforme, vous savez donc probablement la façon dont cela fonctionne. Il s’agit d’une conférence de presse en ligne. Nous allons inviter la coordonnatrice spéciale par intérim à prononcer un discours d’ouverture, puis nous répondrons à autant de questions que possible.

J’aimerais avancer et commencer, et consacrer autant de temps que possible au contenu important, j’aimerais donc inviter la coordonnatrice spéciale par intérim Matza à nous présenter son allocution d’ouverture.

MME MATZA : Merci beaucoup, je suis ravie d’être ici. Je serai brève afin que nous puissions consacrer suffisamment de temps aux questions. Mais permettez-moi de vous donner un aperçu de ce qu’est le Partenariat pour l’investissement dans les infrastructures mondiales et de l’intérêt précoce des États-Unis pour le continent africain.

Donc, le partenariat, que nous appelons PGI pour ne pas avoir à répéter « Partenariat pour l’investissement dans les infrastructures mondiales » à chaque fois que nous en parlons, a été mis en place lors du G7 de 2022, entre tous les pays partenaires de ce groupe, dans le but de trouver une solution pour concrètement contribuer à combler le déficit des infrastructures dans les économies émergentes du monde entier. Nous avons conçu cette initiative avec nos partenaires, pour faciliter le déploiement de 600 milliards de dollars d’aide aux investissements dans les infrastructures sur une période de cinq ans. En tant que gouvernement américain, nous, le président Biden, nous sommes engagés à déployer et à mobiliser 200 milliards de ces 600 milliards de dollars.

Depuis ce lancement, nous avons beaucoup travaillé. Et lors du G7 au printemps dernier à Hiroshima, il a présenté le concept sur lequel nous travaillons étroitement pour essayer de contribuer à faciliter le développement des infrastructures et ce qu’il appelle une approche de corridor économique. Et il a annoncé notre premier projet, notre premier corridor, qui était fortement axé sur l’expansion de la connexion transafricaine grâce à un investissement précoce dans le corridor de Lobito. Lors de ce sommet, il a donc annoncé notre premier type de tranche d’investissements, principalement concentrés en Angola, mais nous travaillons aussi sur la connectivité entre l’Angola, la RDC et la Zambie.

Nous avons donc été ravis non seulement de pouvoir annoncer le déploiement de près d’un milliard de dollars d’aide au nouveau développement solaire, dont, nous le savons, la construction débutera dans quelques jours seulement, mais également d’annoncer notre soutien et notre intention de fournir une aide sous forme de prêt pour la rénovation de la voie ferroviaire du port de Lobito jusqu’à la frontière de la RDC et, à terme, jusqu’à Kolwezi en RDC.

Mais ce n’était en réalité que le début. C’est un exemple de la manière dont nous avons pu mobiliser un budget limité des États-Unis mais, qui, nous l’espérons, aura un impact très significatif pour faciliter le déploiement de la transformation et de la connectivité sur plusieurs fronts – non seulement dans les transports, non seulement dans l’accès à l’électricité, mais aussi dans le travail que nous avons réalisé en matière de connectivité numérique, en travaillant avec des partenaires pour garantir que dans la capitale de l’Angola, nous soyons en mesure d’aider à déployer un accès 4 et 5G supplémentaire – nous travaillons avec des fournisseurs de confiance et, bien sûr, des opérateurs qui offrent des services supplémentaires, chaque jour, dans l’ensemble du pays. Nous sommes ravis d’élargir ce travail, pas seulement en RDC, comme je l’ai mentionné, mais bien sûr également en Zambie.

Pas plus tard que le week-end dernier, au G20 – et vous avez probablement constaté que nous utilisons ces rassemblements très importants de dirigeants mondiaux comme jalons pour mobiliser des actions et un soutien supplémentaires. Ainsi, le week-end dernier, nous avons pu annoncer que l’Union européenne se joignait à nous dans notre entreprise de mise en valeur de l’ensemble du corridor. Et elle nous aidera dans le cadre de certains des travaux de faisabilité que nous effectuerons pour ce qui sera une nouvelle expansion ferroviaire couvrant la partie sud de l’Angola et à travers à peu près tout le territoire de la Zambie. Il s’agit d’un ensemble très important de projets d’infrastructure qui, à notre avis, contribuent non seulement à favoriser le commerce régional et la connectivité vers l’Ouest, mais qui nous permettent également d’investir dans les communautés qui travaillent et vivent le long de ces voies de multiples façons différentes.

J’espère donc qu’au cours de cette conversation, je pourrai expliquer ce que nous faisons pour soutenir l’agro-industrie, l’accès à l’électricité, le déploiement d’énergies propres et certains des autres éléments vraiment importants que nous pensons essentiels au travail que nous faisons sur le continent.

Nous sommes ravis qu’il s’agisse véritablement de notre corridor phare. Nous commençons déjà à annoncer des travaux supplémentaires, non seulement sur le continent, mais aussi sur d’autres corridors que nous espérons vraiment faire progresser grâce à nos partenariats avec le gouvernement américain et nos partenariats au sein du G7.

Je suis très heureuse de réfléchir également à chacun d’entre eux, mais ravie d’être la personne qui dirige notre équipe de mise en œuvre pour le gouvernement américain et de faire cet excellent travail sur le continent. Alors sur ce, je vais peut-être passer le micro.

MODÉRATEUR : Très bien, merci beaucoup. Alors oui, j’aimerais passer directement aux questions. Nous avons ici de très bonnes questions qui ont été soumises à l’avance. Et si l’un des journalistes en ligne souhaite poser une question en direct, n’hésitez pas à lever la main. Jusqu’à présent, je ne vois aucune question ou – ha, je commence en recevoir.

Alors permettez-moi – permettez-moi de passer d’abord aux questions qui ont été soumises par le Jornal de Angola, et ce sont les suivantes : « Y a-t-il une date limite pour que les États-Unis concrétisent cet investissement pour soutenir le corridor de Lobito ? Et investissez-vous dans des personnes, des machines ou d’autres composants en investissant dans le corridor de Lobito ? »

MME MATZA : Excellente question. Nous nous imposons donc certainement des jalons très stricts et de dernières tentatives en matière de délais. Bien sûr, nous avons notre propre élément associé à la façon dont nous allons gérer notre flux de financement au cours des cinq prochaines années. Nous travaillons en étroite coordination avec les trois gouvernements, les bailleurs de fonds potentiels et nos partenaires européens pour parvenir à la faisabilité le plus rapidement possible. Nous espérons donc que dans les prochaines semaines, avec, bien sûr, nos partenaires gouvernementaux à nos côtés, nous serons en mesure de négocier les derniers éléments de ce dont nous aurions réellement besoin pour pouvoir nous lancer dans une étude de faisabilité complète, qui éclairera le reste du projet.

Je peux dire, du moins du point de vue américain, que nous avons déjà commencé non seulement à allouer des fonds, mais aussi à réorganiser certains mécanismes pour pouvoir commencer à soutenir activement, non seulement le développement du nouveau réseau ferroviaire, mais aussi pour répondre à votre deuxième question, les projets associés dont nous pensons qu’ils nous permettront de tirer parti de la connectivité par le rail. Ainsi, par exemple, notre MCC, notre Millennium Challenge Corporation, est actuellement en Zambie et cherche des opportunités pour pouvoir relier les routes de desserte au rail afin que nous puissions amener l’agro-industrie, en plus de nombreux minéraux et autres ressources essentielles dont nous savons qu’ils seront exploités.

J’espère que dans le cas de l’Angola, cette conversation évoluera, et nous sommes également en très bonne coordination avec ce gouvernement sur les modalités de réponse aux besoins supplémentaires en matière d’expansion portuaire, d’entreposage et, bien sûr, comme je l’ai déjà mentionné, en continuant à faciliter non seulement le développement solaire à grande échelle, mais aussi l’accès aux micro-réseaux dans certaines communautés plus isolées.

Nous envisageons donc réellement cela comme des solutions globales dans lesquelles nous pouvons tirer parti de l’investissement initial dans une connectivité physique massive pour pouvoir contribuer à favoriser les avantages correspondants.

MODÉRATEUR : Très bien, merci beaucoup. Je vois que notre ambassade à Luanda accueille des journalistes aujourd’hui, et qu’ils ont une demande pour poser une question en direct. Alors allons vers eux. Votre micro est ouvert, ambassade américaine de Luanda.

QUESTION : (Inaudible.)

MODÉRATEUR : Nous avons du mal à comprendre cette question. Peut-être pourriez-vous…

QUESTION : (Inaudible.)

MODÉRATEUR : – essayez d’améliorer le son du micro ou peut-être saisissez la question dans l’onglet questions-réponses.

QUESTION : Oui. (Inaudible.)

MODÉRATEUR : Oui, je pense que nous ferions mieux – je pense que nous ferions mieux de demander à Luanda de bien vouloir saisir sa question parce que – nous n’avons pas du tout compris cet audio.

Mais j’aimerais passer à certaines des autres questions qui nous ont été soumises. Donc Julian Pecquet de The Africa Report, vous avez tapé une question mais si vous le souhaitez, vous – nous pouvons ouvrir votre micro et vous pouvez la poser. Je ne sais plus où donner de la tête ici. (Rires.) D’accord. Julian, vous êtes avec nous ? Très bien, la question est la suivante – Africa Report : « Pourriez-vous parler un peu de la valeur géopolitique de ces investissements pour les États-Unis ? Contrairement aux technologies propriétaires comme la 5G, n’importe quel partenaire africain, y compris la Chine, peut potentiellement bénéficier de ces investissements. Vous avez parlé de renforcer la « connectivité avec l’Ouest ». Pourriez-vous préciser ces propos ? »

MME MATZA : Bien sûr. Bien entendu, nos interventions sont conçues pour ce qui représente une grande partie de notre politique de sécurité nationale et de notre politique économique, qui consiste à favoriser des solutions mutuellement bénéfiques et à répondre aux demandes que nous avons reçues partout dans le monde, mais plus particulièrement sur le continent africain – pour que le continent africain puisse commencer à investir de manière plus significative dans les infrastructures *et le rapport sur les infrastructures associées*, ce qui ne correspond pas à notre approche traditionnelle, du moins au cours des dernières années, sur le continent.

Une partie de notre réponse consiste à nous assurer que nous le faisons de manière significative, d’une manière conforme à nos valeurs et nos objectifs, en soutenant les démocraties, en favorisant la connectivité régionale, en veillant à ce que nous fassions tout ce que nous pouvons pour la diversité des chaînes d’approvisionnement et des routes commerciales. Vous pouvez donc imaginer contribuer à un corridor qui pourrait être aussi transformateur que celui de Lobito ; il y a tellement d’avantages supplémentaires, non seulement pour la région mais aussi pour l’économie mondiale.

Une grande partie des infrastructures dans lesquelles on investit à la demande des différents gouvernements qui font partie de ce groupe visent à améliorer la connectivité transfrontalière dans toutes les directions, à la fois entre la Zambie et la RDC, puis, bien sûr, entre l’Angola et la Zambie. Et nous sommes également en mesure de réfléchir à différentes manières de soutenir ce déploiement et de conclure des accords commerciaux plus intéressants en faisant appel à certaines des sociétés qui opèrent déjà sur ce corridor, notamment les sociétés minières, alors que nous commençons à rallier, nous l’espérons, d’autres industries agroalimentaires et d’autres industries qui se servent de ces voies.

Nous sommes donc profondément attachés aux différents éléments que cela contribuera à soutenir. L’un d’entre eux est la sécurité alimentaire et la connectivité dans la région, qui ont toujours été au premier plan de notre politique étrangère. C’est une partie importante de notre programme de politique étrangère dans le monde et sur tout le continent. Et aussi, nous entendons faire ce que nous pouvons pour contribuer à favoriser la diversité dans les chaînes d’approvisionnement en énergie propre.

Alors que la ceinture de cuivre-cobalt continue de se développer, nous faisons tout ce que nous pouvons pour aider à attirer les investissements occidentaux et américains en aval dans ce secteur, le travail avec les trois gouvernements sur leurs désirs et leurs intérêts en ce qui concerne la promotion de cette chaîne de valeur. Et nous entendons créer des opportunités supplémentaires de traitement qui permettront de conserver et d’attirer davantage de personnes pour travailler dans ces secteurs et continuer à travailler dans ces secteurs, tout en soutenant bon nombre de ces documents pour avancer sur ce que nous pensons être un accès libre supplémentaire. Ces routes constituent l’avantage ultime de nos objectifs qui découlent à la fois, comme je l’ai mentionné, de notre approche générale en matière de politique étrangère et de la façon dont nous envisageons le développement économique sur tout le continent.

MODÉRATEUR : Très bien, fantastique. Merci. Alors oui, nous avons des nouvelles de l’ambassade à Luanda, la question de leurs journalistes était la suivante : « Quel est le calendrier du projet ? » Je voulais mentionner que nous avons reçu quelques autres questions qui sont très similaires à celle-là, je voulais donc également intégrer, si je peux, la question d’Onishias Maamba de Zambia News and Information Services, qui demande : « Suite à l’annonce de ce partenariat entre l’UE et les États-Unis, quand la mise en œuvre proprement dite devrait-elle commencer et quels sont les principaux domaines que les partenaires vont explorer ? » Et il poursuit avec cette question : « Quel sera le montant dépensé pour le partenariat ? » Mais encore une fois, ce genre de question de calendrier.

MME MATZA : Bien sûr. Et j’aimerais y répondre de la manière la plus globale possible. Bien entendu, le calendrier ne dépend pas seulement de la manière dont le gouvernement américain et l’Union européenne souhaitent et choisissent de collaborer, mais également de nos partenaires dans les trois pays. Nous travaillons donc en étroite collaboration avec les trois gouvernements pour nous assurer de trouver le temps de nous réunir et de finaliser l’accord initial dont nous aurons besoin pour pouvoir aller de l’avant. Nous pensons donc que nous serons prêts à nous lancer dans les travaux de préfaisabilité ou de faisabilité d’ici la fin de cette année. Bien entendu, cela doit se faire en coordination avec nos partenaires. Je ne veux donc pas trop m’avancer à la place de nos partenaires du gouvernement de l’Angola, de la RDC et de la Zambie. Bien entendu, tout cela doit être convenu conjointement.

Je pense que nous avons essayé de faire deux choses : premièrement, démontrer qu’il existe un soutien constant et de très haut niveau du gouvernement américain pour garantir que non seulement nous effectuons ces investissements initiaux dans ce corridor, mais que nous nous engageons à continuer à développer ce corridor jusqu’à l’océan Indien et nous profitons de chaque occasion qui s’offre à nous non seulement pour faire connaître ce message publiquement, mais aussi pour continuer à harmoniser nos ressources. Nous pensons donc qu’il est très significatif que l’Union européenne se soit jointe à nous pour dire non seulement que nous travaillons aux côtés des États-Unis, mais que nous en faisons également une priorité.

Jusqu’à présent, comme je l’ai mentionné plus tôt dans mon discours d’ouverture, nous avons déjà alloué environ un milliard de dollars *rien qu’en Angola* pour commencer à réaliser une partie de ce travail. Et nous continuerons d’élargir cette offre dans plusieurs secteurs. Donc, comme vous l’avez probablement entendu dans cette allocution, la principale préoccupation et l’intérêt à l’heure actuelle est de garantir que nous faisons tout ce que nous pouvons pour aider à maintenir l’artère ferroviaire de manière à ce qu’elle entre réellement en Zambie et apporte cette connectivité supplémentaire à l’Angola et la route vers le port. Cela prendra du temps et je pense que nous avons, je l’espère, un bon plan en cours qui aidera à soutenir ces efforts.

Cependant, tout au long du processus, nous entendons contribuer à financer des projets supplémentaires dans tous les secteurs que j’ai déjà mentionnés, tous évoluant selon des calendriers différents. Nous avons déjà réalisé des investissements supplémentaires depuis les deux dates que je vous ai données, du G7 au G20, sur certains travaux d’accès numérique au cours desquels l’USAID a commencé à accorder des subventions sur l’argent mobile et à s’appuyer sur certains fournisseurs de confiance dans le cadre de l’expansion qui intervient en Angola et dans les régions associées.

Donc je pense que nous continuerons, espérons-le, à un rythme régulier, à annoncer des progrès dans le but ultime de vraiment mener à bien ce projet d’une manière qui semble réelle et tangible pour toutes les personnes impliquées et tous ceux qui observent le travail que nous faisons.

MODÉRATEUR : D’accord. Merci beaucoup. Nous avons une question de Michael Phillips du Wall Street Journal. Michael, je peux ouvrir votre micro pour vous si vous souhaitez poser ta question en direct.

QUESTION : Bien sûr. Pouvez-vous m’entendre ?

MODÉRATEUR : Nous vous entendons.

MME MATZA : Oui.

QUESTION : Super. Merci de prendre le temps de nous parler. Reuters a rapporté la semaine dernière qu’un nombre important de grandes sociétés métallurgiques hésitent à s’engager à long terme sur l’utilisation de la ligne Lobito-RDC. Craignez-vous que ce développement ne vous permette pas d’obtenir un engagement suffisant de la part des entreprises qui utiliseraient le transport ? Et quel effet pensez-vous que cela pourrait avoir sur le processus de diligence raisonnable de la DFC s’ils n’obtiennent pas ce genre d’engagements ?

MME MATZA : Eh bien, merci Michael. Bien entendu, je ne peux pas parler au nom d’autres entreprises ni parler de la manière dont elles partagent leurs points de vue et leurs perspectives en externe. Je dirai que nous avons fait une bonne partie de cette diligence initiale. Nous sommes convaincus que, compte tenu de la façon dont le consortium est conçu pour l’extension à la RDC, il n’y aura pas de problèmes dans la mesure où on s’est engagé à prolonger cette route. Et on verra avec le temps si elle voudra continuer au-delà de Kolwezi, plus loin en RDC.

Dans le cas du nouveau réseau ferroviaire, ces engagements préalables constitueront un élément absolument essentiel de tout type d’accord ou de structure que nous mettrons en place. Et jusqu’à présent, cela a été une conversation très, très agréable et optimiste, et c’est probablement tout ce que je peux dire à ce stade.

MODÉRATEUR : Très bien. Merci beaucoup. Terence Creamer de Creamer Media en Afrique du Sud a levé la main. Terence, si vous voulez poser votre question. J’ai ouvert votre micro.

QUESTION : D’accord. Merci beaucoup pour cette opportunité. Je voulais simplement me concentrer sur l’aspect étude de faisabilité. Pourriez-vous nous parler de sa portée ? Se limite-t-elle au ferroviaire ou comprend-elle le port ? Et puis cela comprend-il également la chaîne de valeur cuivre-cobalt en RDC ? On parle d’ajouter de la valeur avant de l’exporter.

Et puis, si vous pouviez parler du coût de cette étude de faisabilité. Je sais que vous avez dit que le calendrier est encore en cours de finalisation, mais pourriez-vous également parler du financement de cette étude de faisabilité ? Et quand passera-t-elle au stade d’une étude de faisabilité bancable et que se passera-t-il ensuite ? Merci.

MME MATZA : Bien sûr. Permettez-moi d’essayer de répondre à cette question de mon mieux. Et je l’explique en ce moment en particulier par le soutien à nos partenaires qui examinent activement les propositions en temps réel en ce moment sur l’approche et la voie à suivre pour cette faisabilité.

Donc, pour répondre à votre première question aussi directement que possible, l’idée et l’engagement pris par le gouvernement américain et le gouvernement européen comportent de multiples facettes. L’une d’elles a trait à ce que nous pensons être l’élément le plus compliqué de ce projet, à savoir la définition d’une voie à suivre pour un nouveau projet ferroviaire à assez grande échelle. Ainsi, la faisabilité initialement indiquée se concentre avant tout sur cela, mais avec un engagement connexe de la part des deux gouvernements, et encore une fois, je parle surtout en mon propre nom, pour pouvoir commencer à examiner l’ensemble des projets associés qui peuvent bénéficier de cette expansion ferroviaire ou également tirer parti de cet investissement.

Et cela impliquera, je l’espère, à terme, le port. D’après ce que je comprends, le port fait actuellement l’objet d’un appel d’offres, nous devrons donc attendre pour voir exactement ce qu’il advient. Mais tous les autres éléments auxquels j’ai fait référence, qu’il s’agisse de l’entreposage, du soutien logistique ou du travail sur les éléments autour des postes frontaliers, nous, au gouvernement américain, commençons déjà à identifier différents outils que nous pouvons utiliser pour continuer à renforcer notre soutien à ces investissements.

Je pense que les Européens se sont engagés en faveur du même type de vision et nous sommes vraiment impatients de voir comment ils commenceront à envisager leur approche ainsi que ces investissements supplémentaires associés.

MODÉRATEUR : Très bien. Merci beaucoup, Madame la coordonnatrice spéciale par intérim. Donc, je vois que nous avons un peu dépassé le temps qui nous était imparti. Si cela ne vous dérange pas, il y a tellement d’intérêt en ligne, tellement d’intérêt qui se manifeste, cela vous dérangerait-il si nous vous posions quelques questions supplémentaires ?

MME MATZA : Bien sûr, nous pourrions peut-être répondre à quelques-unes ensemble. Je sais que ce sont nos problèmes qui nous ont mis un peu en retard, c’est donc avec plaisir que je resterai quelques instants supplémentaires.

MODÉRATEUR :  Très bien. Il y a une ou deux questions que je voulais vraiment aborder. Nous avons donc parlé d’une question qui a été soumise à propos de la Zone de libre-échange continentale africaine et qui vient du Africa Bazaar Magazine, de Kemi Osukoya : « Dans quelle mesure ce projet contribuera-t-il à faciliter l’intégration de la Zone de libre-échange continentale africaine ainsi qu’à accroître la visibilité des marchés africains sur les marchés mondiaux ? Et comment les entreprises » c’est vraiment une bonne question « comment les entreprises et les investisseurs peuvent-ils saisir les opportunités ou se lancer rapidement sur les marchés africains grâce à ce projet ? »

MME MATZA : C’est une question excellente. Je pense que l’un des principes directeurs du Partenariat pour l’investissement dans les infrastructures mondiales dans son ensemble, qui est en partie vraiment mis en valeur et en évidence grâce au travail que nous effectuons, les premiers travaux que nous effectuons sur Lobito, a trait à la connectivité. L’objectif est de contribuer à favoriser, dans tout ce que nous faisons, la connectivité régionale, une plus grande connectivité au sein de son propre pays pour accéder aux marchés, ainsi qu’entre nous pour le type de commerce qui peut intervenir et prospérer dans ces conditions.

C’est ce qui, à mon avis, est si unique dans l’opportunité offerte ici. Il ne s’agit pas seulement de capacités permettant à la Zambie, à la RDC et à l’Angola d’accéder à des marchés supplémentaires grâce à une route d’accès orientée vers l’ouest, même si cela est très important car il faut s’assurer que ces pays disposent de toutes les options possibles pour pouvoir participer dans toutes les directions, le sud et l’est également. C’est donc un élément vraiment complémentaire à cela, non seulement pour exporter, mais aussi pour pouvoir importer des produits et pouvoir les faire circuler d’une manière inédite.

D’après ce que j’ai compris au cours du temps que j’ai passé dans la région, ces itinéraires, surtout par route, prenaient entre deux et trois semaines, à condition qu’il n’y ait pas de problème majeur à un poste frontalier particulier si le commerce frontalier était nécessaire pour pouvoir accéder à ces marchés. Une voie ferroviaire achevée de cette envergure et de cette taille peut ramener ce délai à trois à quatre jours. Et il ne s’agit pas seulement d’aller vers l’Europe ou les États-Unis, mais ces ports peuvent également être utilisés pour une liaison vers l’Afrique du Sud ou d’autres régions afin de contribuer à atténuer une partie de la congestion. Il s’agit donc tout simplement de connecter ces pays les uns aux autres et de leur permettre d’accéder davantage aux marchés, et nous sommes vraiment enthousiasmés par tous ces types d’éléments additifs que nous espérons pouvoir contribuer à soutenir.

Et le secteur agroalimentaire – je ne veux pas le minimiser. C’est énorme. La capacité en Zambie est immense, n’est-ce pas ? L’ensemble des opportunités que l’Angola veut exploiter en tant que plaque tournante du commerce et en tant que facilitateur reliant toutes ces ressources est tout à fait considérable, et la RDC travaille d’arrache-pied pour continuer à développer ses propres secteurs du cuivre-cobalt et à améliorer l’accès non seulement vers les voies de sortie, mais à l’intérieur de son propre pays pour pouvoir continuer à progresser dans la chaîne de valeur. Et j’aurais probablement pu citer 10 autres exemples assez étonnants de ce qui se passe dans ces pays et je ne voudrais en aucun cas oublier les autres voisins avec lesquels nous espérons lancer et entamons également d’autres conversations préliminaires.

Nous voyons donc un énorme potentiel dans ce corridor et sa desserte possible de la région, pour être en mesure de tirer parti de ce que nous espérons être une expansion continue du commerce au sein du continent lui-même, et nous espérons que cela peut être un outil pour contribuer à accélérer ce travail et à le rendre un peu plus facile à mettre en œuvre une fois que les pays auront signé.

En ce qui concerne les modalités de notre implication dès maintenant, nous avons ces conversations tous les jours avec des entreprises déjà présentes sur le terrain dans ces trois pays. Bien sûr, ces trois gouvernements ont également des conversations similaires, et c’est en partie la raison pour laquelle nous sommes si visibles. Nous sommes là pour vous dire où nous voulons investir, dire à la communauté mondiale ce que nous espérons faire et accomplir, et que nous sommes là pour vous aider à réfléchir et à travailler avec vous sur la manière dont vous pouvez vous impliquer. Mais encore une fois, pas seulement en tant qu’États-Unis, mais dans le cadre de notre partenariat avec les gouvernements de l’Angola, de la RDC et de la Zambie, et, espérons-le, bientôt avec d’autres gouvernements également.

MODÉRATEUR : Très bien. Merci beaucoup. J’aimerais donc voir si nous pouvons poser une question supplémentaire très rapidement…

MME MATZA : D’accord.

MODÉRATEUR : – ou une question très brève, très concise de Peter Fabricius. Peter, je vous ouvre le micro. Vous avez levé la main.

QUESTION : Bonjour, désolé. Vous m’entendez ?

MME MATZA : Oui.

MODÉRATEUR : Nous vous entendons. Nous vous entendons.

QUESTION : D’accord. Désolé. Oui, merci beaucoup pour votre point de presse. Je voulais juste vous poser une question très élémentaire : est-ce essentiellement – est-ce que vous vous concentrez plutôt sur le côté Zambie-RDC, parce que nous avons déjà la ligne ferroviaire de Benguela, ou est-ce que cela implique largement une réhabilitation de cette ligne ainsi qu’une nouvelle infrastructure ferroviaire, du côté Zambie-RDC ? Merci.

MME MATZA : Oui. Donc, la raison pour laquelle, en partie, je me suis largement concentrée sur l’explication de l’expansion en Zambie et de la connectivité avec la RDC, c’est que nous avons fait un grand nombre de nos annonces et pris nos engagements initiaux en Angola. Et on ne s’arrêtera certainement pas là. De toute évidence, il s’agit non seulement d’un élément essentiel de ce réseau, mais aussi d’un pays qui investit profondément en lui-même et dans ses capacités, comme je l’ai déjà mentionné, pour devenir une plaque tournante du commerce.

Une grande partie des investissements auxquels nous avons fait référence plus tôt ont été principalement concentrés en Angola, qu’il s’agisse de certains travaux d’accès numérique que nous avons réalisés ou d’une partie du déploiement solaire que nous nous sommes engagés à réaliser dans un avenir très proche. Et puis, bien sûr, le consortium dont nous avons aidé à financer une grande partie de la rénovation passera par l’Angola, mais d’après ce que je comprends, il se focalisera fortement sur le côté de la RDC.

Cependant, pour pouvoir poursuivre la boucle d’expansion, l’Angola devra bien sûr être impliqué, et nous devrons réfléchir à la bonne voie à suivre pour un nouveau réseau ferroviaire supplémentaire, en partie du côté angolais de cette frontière, mais pour se connecter au rail existant. Mais le plus grand élément nouveau se trouvera en Zambie. Voilà donc la vision initiale. Bien entendu, tous les gouvernements concernés, pas seulement nous, répéteront cette démarche. Mais il y a encore du travail à faire en Angola pour se connecter à ce qui existe déjà et contribuer à soutenir le gouvernement angolais dans ses objectifs, et ils continuent d’élargir leur approche des modalités d’utilisation de cette relation qu’ils ont développée avec les pays voisins pour contribuer à stimuler davantage de développement économique.

J’espère avoir un peu explicité les choses. Je ne voulais pas passer trop vite sur certains des travaux dont nous discutons activement en Angola en ce moment.

MODÉRATEUR : Madame la coordonnatrice spéciale Matza, merci beaucoup. Avez-vous des réflexions en conclusion, quelque chose que vous n’avez pas abordé, un dernier mot, s’il vous plaît ?

MME MATZA : Oui, peut-être juste un dernier point ; j’ai vraiment hâte de rester en contact avec cette communauté alors que nous continuerons à développer non seulement notre travail, mais aussi à échanger plus étroitement avec tous nos partenaires et avec la presse sur de nouvelles idées et approches communes. De toute évidence, nous sommes incroyablement engagés dans le travail que nous accomplissons ici. Nous le considérons comme l’un des principaux modèles de ce que le Partenariat pour l’investissement dans les infrastructures mondiales peut faire dans le monde, et nous sommes ravis d’avoir l’opportunité de nous concentrer sur cette partie du monde, à un moment aussi important, qui présente un tel potentiel pour tous les pays concernés.

Alors merci beaucoup pour votre temps. Nous ferons de notre mieux pour vous tenir régulièrement informés des nouvelles annonces.

MODÉRATEUR : Très bien. Merci beaucoup. Je tiens donc à remercier encore une fois tout particulièrement la coordonnatrice spéciale par intérim du Partenariat pour l’investissement dans les infrastructures mondiales, Helaina R. Matza, qui s’est jointe à nous, et je tiens également à remercier tous les journalistes qui ont participé. Encore une fois, je m’excuse d’avoir commencé un peu tard aujourd’hui, mais la coordinatrice spéciale Matza a eu la gentillesse de partager de son temps avec nous.

Comme toujours lors d’un point presse du centre régional médiatique, un enregistrement de l’appel d’aujourd’hui et une transcription seront distribués aux journalistes participants dès que nous pourrons produire ces documents. Si vous avez des questions sur le point de presse d’aujourd’hui, ou si vous souhaitez simplement rester en contact avec nous, veuillez nous contacter à AFMediaHub@state.gov. Et j’espère que tout le monde nous suivra également sur X à @AfricaMediaHub et @USAenFrançais. Merci beaucoup et bonne journée.


Voir le contenu d’origine : https://www.state.gov/digital-press-briefing-on-us-eu-partnership-to-accelerate-development-of-the-lobito-corridor/

Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.