Suite à l’agglomérat de maladie et de décès constaté dans et autour du Bas-Uele le 5 mai 2017, l’équipe sanitaire provinciale a enquêté sur une flambée de fièvre hémorragique qui fut confirmée par des tests menés à l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) à Kinshasa. Après la confirmation de la présence du virus Ebola au moyen de tests le 11 mai 2017, le ministre de la santé de la République démocratique du Congo a déclaré publiquement l’émergence d’une huitième épidémie d’Ebola en RDC.
Etant donné l’expérience de la RDC dans la gestion des anciennes épidémies d’Ebola, la réponse du gouvernement des Etats-Unis, assurée par l’entremise du CDC et de l’USAID, s’est concentrée sur l’appui aux priorités immédiates du ministère de la santé:
- Prévenir les décès dans les structures sanitaires par la distribution d’équipement de protection au personnel sanitaire et assurer une formation clinique;
- Prévenir les décès au sein des communautés en encourageant les personnes malades à solliciter des soins rapidement;
- Prévenir la propagation de la maladie en promouvant le lavage des mains, l’utilisation d’un système approprié d’évacuation des eaux usées et les enterrements sans risque;
- Soutenir les tests en laboratoire pour rapidement identifier et traiter les cas;
- Mener des enquêtes sur le terrain pour définir les facteurs de risques et guider les stratégies de prévention; et
- Soutenir le suivi de contact pour suivre la propagation de la maladie.
Coordination de la Riposte
Le bureau du CDC à Kinshasa a coordonné la riposte du CDC à l’épidémie, en collaboration avec son Centre d’opérations d’urgence situé à Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les employés du CDC impliqués dans cette riposte incluaient des médecins, des épidémiologistes, des chercheurs de laboratoire, des spécialistes de santé environnementale, des spécialistes de la communication, des conseillers en santé publique, des planificateurs, des spécialistes de l’information technologique et du personnel d’appoint. La riposte de l’USAID a été coordonnée à travers ses bureaux œuvrant sur l’Agenda de sécurité sanitaire mondiale et les Menaces pandémiques émergentes et ses agents de santé publique résidents basés à Kinshasa. Les employés de l’USAID impliqués comprenaient des agents de santé, des conseillers experts en maladies infectieuses et des conseillers en matière de menaces pandémiques émergentes.
Le Conseiller Résident du CDC et un épidémiologiste du CDC ont presté comme membres du comité de surveillance pour aider à coordonner et opérationnaliser la riposte anti-Ebola en déployant deux épidémiologistes provenant du quartier général du CDC à Atlanta pour prêter assistance en ce qui concerne l’utilisation des données, la gestion des laboratoires et d’autres aspects de la riposte. L’appui de l’USAID a permis à l’INRB de mener des tests de confirmation initiaux et permis de faire en sorte que l’équipement de laboratoire et les fournitures nécessaires soient mis à la disposition du ministère de la santé.
Réaction Rapide
Quelques jours à peine après la déclaration de l’épidémie, le gouvernement des Etats-Unis a mobilisé des ressources pour soutenir la riposte. Travaillant avec ses partenaires d’exécution, le CDC a fourni un appui logistique, financier et technique à la riposte en déployant des diplômés du Programme de formation d’épidémiologie de terrain à l’épicentre de l’épidémie dans la zone de santé de Likati, afin de fournir une assistance technique portant sur la surveillance, l’étude des cas et le recherche des contacts, le traitement clinique et l’information/communication.
L’USAID a mobilisé des réactifs et de l’équipement de laboratoire comprenant un laboratoire mobile capable de procéder à la détection du virus Ebola et des anticorps et de dépister d’autres agents pathogènes, ce qui a accéléré de manière considérable les résultats des tests et permis l’exécution d’un traitement et d’une riposte plus immédiats. La contribution totale du gouvernement des Etats-Unis à la riposte anti-Ebola s’est élevée approximativement à $400 000.