Au début de mai 2018, 21 cas suspects de fièvre hémorragique ont été relevés à et dans les environs de Bikoro, dans la province de l’Equateur en République démocratique du Congo. Les équipes sanitaires provinciales commencèrent à enquêter sur une épidémie de fièvre hémorragique et l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) à Kinshasa confirma la présence du virus Ebola dans les corps de deux patients. Le 8 mai, le ministère de la santé de la RDC a publiquement déclaré l’émergence d’une 9ème épidémie d’Ebola en RDC.
En s’appuyant fortement sur l’expérience de la RDC en matière de gestion de flambées d’Ebola, la riposte du gouvernement des Etats-Unis—mise en œuvre par l’entremise des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) et de l’Agence américaine pour le développement international (USAID)—s’est focalisée sur l’appui aux priorités immédiates du ministère de la santé:
- Prévenir les décès dans les centres de santé en distribuant des équipements de protection au personnel sanitaire et en assurant une formation clinique;
- Prévenir les décès au sein des communautés en encourageant les personnes malades à solliciter des soins rapidement;
- Prévenir la propagation de la maladie en promouvant le lavage des mains, l’utilisation d’un système approprié d’évacuation des eaux usées et les enterrements sans risques;
- Soutenir les tests en laboratoire pour rapidement identifier et traiter les cas;
- Mener des enquêtes sur le terrain pour définir les facteurs de risque et guider les stratégies de prévention; et
- Soutenir le suivi de contact pour suivre la propagation de la maladie.
Coordination de la Riposte
Le bureau du CDC à Kinshasa a coordonné la riposte du CDC à l’épidémie, en collaboration avec son Centre d’opérations d’urgence et le Centre mondial de détection des maladies à Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les employés du CDC impliqués dans cette riposte incluaient des médecins, des épidémiologistes, des chercheurs de laboratoire, des spécialistes de santé environnementale, des spécialistes de la communication, des conseillers en santé publique, des planificateurs, des spécialistes en technologies de l’information et du personnel d’appoint. Le CDC a aussi fourni des Tests rapides de diagnostic (RDT). La riposte de l’USAID a été coordonnée à travers ses bureaux œuvrant sur l’Agenda de sécurité sanitaire mondiale et les menaces pandémiques émergentes et ses agents de santé publique résidents basés en RDC. Des agents de santé, des conseillers experts en maladies infectieuses et des conseillers en matière de menaces pandémiques émergentes figuraient au nombre des personnes impliquées.
Riposte rapide
Quelques jours à peine après la déclaration de l’épidémie, le gouvernement des Etats-Unis a mobilisé des ressources pour soutenir la riposte. L’USAID a déboursé $8 millions pour soutenir le Plan conjoint de riposte de la République démocratique du Congo et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’épidémie. Outre ce financement, l’USAID a fourni des équipements de protection individuelle, des fournitures de laboratoire, la mobilisation de deux laboratoires mobiles existants et une présence robuste sur le terrain. En collaboration avec ses partenaires d’exécution, le CDC a fourni un appui logistique, financier et technique à la riposte à travers une assistance technique en matière de surveillance, des enquêtes de cas et la recherche des contacts, des soins cliniques ainsi que des informations et de la communication. La contribution totale du gouvernement des Etats-Unis à la riposte à l’épidémie d’Ebola et à l’effort d’endiguement s’est approximativement élevée à $10 millions.