Washington — Une dizaine de membres du Commandement militaire des États-Unis pour l’Afrique feront partie d’une équipe américaine qui va aider le gouvernement nigérian à retrouver plus de 250 lycéennes enlevées par le groupe terroriste Boko Haram, a déclaré le 7 mai le colonel d’armée Steve Warren, porte-parole du Pentagone.
Le président Obama a donné l’ordre de former une cellule de coordination et d’évaluation interinstitutionnelle après que le président du Nigéria, Goodluck Jonathan, a accepté l’offre d’aide des États-Unis, a dit le colonel à la presse.
« Le département de la Défense est résolument solidaire du peuple nigérian qui cherche à mettre un terme à la violence terroriste perpétrée par Boko Haram, tout en assurant la protection de la population civile et le respect des droits de l’homme », a-t-il affirmé.
Il y a environ trois semaines, des membres du groupe islamiste militant Boko Haram ont fait un raid dans un établissement scolaire pour filles à Chibok, à quelque 800 kilomètres à l’est d’Abuja, la capitale du Nigeria.
Selon les médias, l’école avait été fermée en raison de menaces terroristes mais avait rouvert ses portes pour permettre aux lycéennes concernées de passer leurs examens de fin de scolarité. Les terroristes auraient tenté d’enlever plus de 300 adolescentes, mais une cinquantaine d’entre elles auraient réussi à s’échapper.
L’équipe interinstitutionnelle sera composée de membres des départements d’État et de la Justice ainsi que d’agences d’application de la loi, a indiqué le colonel Warren. L’équipe devrait commencer à arriver « dans les jours qui viennent » à l’ambassade des États-Unis à Abuja, a-t-il ajouté.
Aucune opération militaire plus vaste n’est prévue, a précisé le colonel.
« L’objectif du personnel que nous envoyons au Nigeria actuellement… est de coordonner avec le gouvernement nigérian et de déterminer quelle aide nous pouvons lui offrir. »
Les militaires apporteront leur expertise polyvalente dans de nombreux champs d’activités, notamment en matière de communications, de logistique et du renseignement, a dit le colonel Warren.