Nous honorons aujourd’hui la résilience et le courage des réfugiés. Nous reconnaissons également les incroyables contributions effectuées par les organisations non gouvernementales locales et internationales offrant de l’aide vitale. La commémoration de cette année a lieu pendant que de brutaux conflits forcent un nombre record d’innocents à fuir alors que le monde entier tente de trouver les meilleures manières de les aider. La guerre en Syrie a déplacé plus de 11 millions de personnes – la moitié de la population syrienne d’avant-guerre. Des millions de personnes de plus ont fui les atrocités de Daech en Irak, les guerres civiles au Yémen et au Soudan du Sud, la violence politique au Burundi, et les massacres de Boko Haram dans le Nigeria, le Cameroun, le Niger et le Tchad.
C’est le plus grand déplacement forcé de personnes de l’histoire de l’humanité. Soixante-cinq millions de personnes sont réfugiées, déplacées à l’intérieur de leur propre pays ou cherchant l’asile, soit cinq millions de plus que l’an dernier.
La Deuxième Guerre mondiale, une autre période de déplacements de masse, nous a appris beaucoup de choses au sujet de notre devoir collectif d’aider les victimes de conflits et de persécution. Le système humanitaire mondial mis en place par les dirigeants après la guerre a sauvé des millions de vies. Depuis, le gouvernement des États-Unis finance et continue d’appuyer les opérations humanitaires. L’an dernier seulement, les États-Unis ont offert plus de 6 milliards en aide humanitaire.
Mais tout ce bon travail et les ressources fournies par les différents donneurs et nous-mêmes ne suffisent pas à répondre aux besoins sans précédent actuels (car il y a énormément de réfugiés, car ceux-ci demeurent en exil plus longtemps et parce que les pays qui les accueillent sont dépassés). Plus de 8 personnes sur 10 qui traversent les frontières se réfugient dans des pays à revenu faible ou moyen, souvent dans des pays qui arrivent à peine à subvenir aux besoins de leurs propres citoyens comme un système de santé, de l’éducation, et de l’eau potable.
Les États-Unis sont déterminés à trouver des solutions. C’est pourquoi, le 20 septembre, lors de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le Président Obama accueillera un Sommet des dirigeants sur les réfugiés pour demander aux nations de s’engager concrètement à agrandir le filet de sécurité humanitaire et à créer plus d’opportunités durables et à long terme pour les réfugiés. Entretemps, nous continuerons de fournir de l’aide humanitaire aux quatre coins du monde, tout en élargissant notre propre programme de réinstallation des réfugiés (de près de 70 000 accueillis l’an dernier à 85 000 en 2016 du monde entier).
Les réfugiés que nous accueillons aux États-Unis rejoindront les générations précédentes qui sont venues dans ce pays pour fuir la violence et la persécution (des menaces à la vie et à la dignité humaines encore bien trop présentes aujourd’hui). L’histoire célèbre les victoires humaines qui nous amènent à surpasser nos peurs et préjugés pour ouvrir nos portes. Ceux qui les ont franchies ont effectué une incommensurable contribution à notre communauté de citoyens et ont enrichi nos vies. Leurs réussites témoignent du potentiel qu’ont les humains de guérir, de surmonter les pertes, de recommencer et de notre obligation collective à donner une chance aux générations à venir.