Les États-Unis sont vivement préoccupés par la reprise de la violence interreligieuse en République centrafricaine (RCA). Nous condamnons les attaques menées à Bangui et dans les provinces par des groupes tant anti-Balaka que de la Seleka. Nous sommes en outre profondément perturbés par les informations selon lesquelles certains dirigeants de la RCA pourraient soutenir des attaques menées par des miliciens anti-balaka et des éléments de la Seleka, respectivement, au lieu de travailler pour la paix et la réconciliation.
Pour empêcher que la violence ne gagne encore du terrain et qu’elle ne coûte encore la vie à un plus grand nombre, il faut que tous les dirigeants de la RCA, passés et actuels, la condamnent clairement. Nous exhortons les dirigeants politiques passés et actuels de la RCA – y compris les hauts responsables des gouvernements Bozizé et Djotodia précédents tels que François Bozizé et Noureddine Adam – à demander à leurs partisans de cesser toute attaque de quelque nature que ce soit contre les civils. Les États-Unis sont prêts à envisager des sanctions ciblées contre ceux qui déstabilisent plus encore la région ou qui poursuivent leurs propres fins égoïstes en aidant et en encourageant la violence. Nous continuerons à travailler sans relâche avec nos partenaires internationaux pour tenir responsables de leurs actes tous ceux qui commettent des atrocités en RCA.
La sélection la semaine dernière d’un gouvernement de transition offre aux Centrafricains l’occasion de reconstruire leur société et de restaurer leur tradition de tolérance. Aujourd’hui, je réitère l’appel lancé par le président Obama aux citoyens de la RCA à s’engager sur la voie de la paix, et non sur celle de la violence et des représailles. Les États-Unis se tiennent aux côtés de la présidente de transition Samba-Panza tandis qu’elle cherche à rassembler toutes les parties en vue de mettre fin à la violence, d’encourager la réconciliation et d’amener son pays à tenir des élections en février 2015 au plus tard.
Le rétablissement de la sécurité en RCA est essentiel pour stopper la violence et mettre un terme à la grave crise humanitaire qui met en danger la vie de millions de personnes à travers le pays. Nous continuerons à appuyer les efforts déployés par l’Union africaine, les dirigeants régionaux et nos alliés français pour désarmer tous les groupes armés. Nous assurons des services de transport, de dotation en équipements et de formation ainsi qu’un appui logistique aux effectifs de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) et nous nous sommes engagés à verser jusqu’à 101 millions de dollars à cette fin.
Nous saluons la détermination de la France, des dirigeants régionaux de la Communauté économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), de l’Union africaine et d’autres membres de la communauté internationale à aider à rétablir la stabilité en RCA. Nous demandons instamment à tous les pays voisins de veiller à ce que ni des armes ni un soutien sous une autre forme aux groupes armés en RCA ne passent par leurs frontières et de prendre des mesures pour empêcher que des individus sur leur territoire n’alimentent le conflit.